L’aérothermie dans les copropriétés : comment ça marche et quand est-ce rentable?

L’aérothermie est l’une des alternatives les plus efficaces et les plus durables pour la climatisation collective dans les bâtiments résidentiels. Son implantation dans les communautés de voisins est en plein essor en 2025 grâce aux nouvelles aides publiques, aux changements législatifs et aux améliorations technologiques. Comment fonctionne ce système centralisé, quels sont ses avantages et quand vaut-il la peine d’y investir ? Nous vous expliquons tout en détail.

Comment fonctionne l’aérothermie collective dans les communautés ?

Dans une communauté de voisins, l’aérothermie consiste à installer une ou plusieurs pompes à chaleur centrales qui extraient l’énergie thermique de l’air extérieur. Cette chaleur est distribuée par un circuit de chauffage/refroidissement centralisé à tous les logements et aux parties communes, ce qui permet:

• Chauffage en hiver et refroidissement en été
• Eau chaude sanitaire distribuée
• Compteurs individuels ou répartition par coefficients pour une facturation équitable

Le système peut être facilement combiné avec un plancher chauffant, des ventilo-convecteurs ou des radiateurs à basse température, s’adaptant ainsi aux bâtiments neufs ou à la rénovation d’anciennes installations centralisées (chaudières à gaz ou au fioul).

Avantages clés pour la communauté

• Économie et efficacité énergétique : pour chaque kWh électrique consommé, la pompe à chaleur génère entre 3 et 4,5 kWh thermiques. Cela se traduit par des économies de 55 à 70 % par rapport au gaz ou au fioul, ce qui se répercute sur une baisse significative de la facture énergétique mensuelle de chaque voisin.
• Réduction drastique des émissions : l’aérothermie ne produit pas d’émissions locales de CO₂ et répond largement aux exigences du nouveau CTE (Code technique de la construction) et du Plan national intégré pour l’énergie et le climat.
• Revalorisation du bien immobilier : meilleure qualification énergétique et valeur marchande plus élevée pour les logements.
• Entretien minimal : nécessite moins de révisions et génère moins de pannes qu’une chaudière collective.
• Confort total : climatisation centrale contrôlable par logement, avec possibilité de comptabilisation individuelle.

Changements législatifs et aides publiques en 2025

La grande nouveauté de cette année est l’impulsion réglementaire et fiscale donnée à l’aérothermie collective.

• Nouveau décret-loi 7/2025 : désormais, un tiers des voix seulement est nécessaire lors de l’assemblée des copropriétaires pour approuver le passage à des systèmes renouvelables, ce qui simplifie les procédures de décision.
• Avantages fiscaux : de nombreuses mairies en Espagne offrent jusqu’à 50 % de réduction sur la taxe foncière (IBI) et jusqu’à 95 % sur la taxe sur les travaux (ICIO) pour les communautés qui installent un système d’aérothermie centralisé.
• Déductions de l’IRPF : les communautés de voisins peuvent déduire de 40 % à 60 % de l’investissement si une amélioration énergétique (classification A ou B) est obtenue. Cette mesure est compatible avec les aides régionales et le Plan Cambia 360 dans des villes comme Madrid, où les subventions collectives peuvent couvrir jusqu’à 70 % du coût.
• Fonds Next Generation : programmes européens en vigueur jusqu’en 2025 qui canalisent des aides technologiques directes par logement ou par kWh installé.

Quand l’aérothermie collective est-elle rentable?

La rentabilité réelle dépend de l’investissement global, de la taille du bâtiment et du système précédent:

• Dans les bâtiments équipés d’installations centralisées anciennes (chaudière à gaz, fioul, charbon ou électrique directe), les économies sont immédiates. Le retour sur investissement est généralement compris entre 4 et 7 ans, bien avant la fin des aides.
• Dans les communautés avec chauffage individuel, cela peut être rentable si une rénovation complète est envisagée, notamment en combinant l’aérothermie avec une installation photovoltaïque ou une isolation.
• Économies potentielles : pour une copropriété de 20 logements, la dépense annuelle peut passer de 25 000 € (fioul) à 8 500-9 800 € (aérothermie centralisée), sans compter la réduction des pannes, la gestion des parties communes et la valorisation du bien immobilier.

Cas réels et tendances en 2025

• Madrid et sa région métropolitaine : des dizaines de communautés ont déjà remplacé leurs chaudières par des pompes à chaleur centralisées, ce qui leur a permis de réaliser d’importantes économies. Le soutien institutionnel et la simplicité des démarches ont fait exploser la demande.
• Bâtiments neufs et Passivhaus : pratiquement tous les programmes de construction neuve optent désormais pour des systèmes hybrides (aérothermie + solaire) en raison de leur haute efficacité et de leur conformité aux réglementations.
• Communautés rurales et petites villes : particulièrement rentables s’il est possible de les combiner avec l’autoconsommation photovoltaïque.

Conclusion: le meilleur investissement collectif pour 2030

L’aérothermie centralisée est la solution de référence pour les immeubles collectifs qui souhaitent économiser, revaloriser et décarboner leur propriété avant 2030. Grâce à la nouvelle réglementation et aux incitations fiscales et économiques, l’investissement est désormais beaucoup plus accessible et rentable. Choisissez toujours des installateurs certifiés et demandez votre étude énergétique personnalisée pour bénéficier de toutes les aides disponibles.

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